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Pourquoi courez-vous?

homme course demi-marathon de lévis 2022

Un article sur la motivation par notre ambassadeur Pierre-Luc Cartier

 

Pourquoi courez-vous? Que vous soyez débutants ou avancés, vous le faites sans aucun doute pour une raison. Certains le font par amour du sport, d’autres pour être en forme ou pour perdre du poids ou, tout simplement, pour se dépasser soi-même. Ce qui est certain, c’est que tous ont un intérêt qui les pousse à mettre leurs espadrilles et à courir vers l’atteinte d’un objectif. Peu importe celui-ci, certains le réaliseront tandis que d’autres abandonneront en chemin. Dans la majorité des cas, la clé de la réussite dans l’accomplissement de notre but passe par notre motivation à l’atteindre et plusieurs éléments peuvent venir l’ébranler.

Pour moi, la motivation à bouger est venue lorsque j’ai réalisé que je ne pouvais plus le faire. Parce qu’en 2013, une difficile chirurgie à cœur ouvert m’a alité durant plusieurs mois dans une chambre de l’IUCPQ. À 25 ans, je me suis retrouvé incapable de faire le moindre geste sans être à bout de souffle. J’étais collé à mon lit d’hôpital et je rêvais la nuit que je pouvais me mouvoir comme je voulais. Le rétablissement fut long et la remise en forme difficile puisque mon corps avait perdu toute capacité physique. Ironiquement, c’est lorsqu’on perd quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur. J’étais entré sur mes pieds au bloc opératoire, et pourtant, après la chirurgie qui était supposé remettre mon cœur en état, je me suis retrouvé emprisonné dans mon corps, incapable de me lever et de faire quelques pas. À ce moment, toute la gamme d’émotions négatives y est passée. La colère, le découragement, la peur, la déception, l’angoisse, et surtout, la crainte de ne jamais retrouver mes capacités physiques. Pendant que j’attendais patiemment de retrouver mes forces, je me suis fait une promesse : que je ne manquerai jamais une occasion de bouger. Et puis, le temps à fait son œuvre.  Deux mois après être entré à l’hôpital, j’ai retrouvé mon lit à la maison. Un long processus de guérison physique et mental s’est alors enclenché. Quelques années plus tard, j’avais retrouvé assez de forces pour pouvoir bouger librement, sans trop m’inquiéter pour mon cœur.

C’est à cette période que j’ai commencé à courir. Au début, simplement pour le plaisir de bouger, et sentir que j’avais à nouveau un certain contrôle sur ce que je pouvais faire. Je sentais que je m’étais remis physiquement et mentalement et que maintenant je pouvais me fixer des objectifs que je n’avais jamais cru accessibles avec ma condition. Ma motivation était à son comble et aucune raison n’était valable pour m’empêcher de m’entrainer et de me pousser. Les défaites comme le mauvais temps ou la fatigue deviennent secondaires lorsqu’on passe proche de la mort. En fait, depuis mon passage à l’hôpital, j’ai appris à aimer la sensation de la pluie, du vent ou du froid sur ma peau quand je cours. C’est dans ces moments, où la météo n’est pas parfaite, que je me sens le plus vivant.

Pour moi, la course à pied est un excellent moyen de garder la forme. C’est un sport accessible qui me permet de me retrouver en montagne et au grand air. Ça me procure une réelle sensation de liberté. Cependant, la raison première qui m’amène à lacer mes chaussures de course et à ne jamais lâcher, est le fait de simplement pouvoir bouger, alors que plusieurs personnes ne peuvent le faire dû à une maladie ou condition quelconque. C’est à eux que je pense lorsque la motivation n’est pas au rendez-vous. Vous savez, ces moments où il est plus facile de rester assis sur son divan que de mettre ses souliers de couse ou encore, ces moments où la météo n’est pas à notre goût. Si je me trouve recloué à un lit d’hôpital dans le futur, je ne veux plus avoir de regrets de ne pas avoir profité de ma forme physique au moment où je le pouvais. Croyez-moi, il n’y a rien de plus terrible que de perdre une capacité qu’on croyait acquise.

Alors je vous pose de nouveau la question : Pourquoi courez-vous? La réponse n’a pas besoin d’être compliquée ou philosophique. Le simple fait d’être capable de le faire est une réponse suffisamment forte pour atteindre vos objectifs. Appréciez chaque pas que vous ferez cette saison. Accrochez-vous à ce  »pourquoi », en vue de déjouer le manque de motivation qui risque de survenir pendant votre année. Affrontez chaque moment difficile en gardant la tête haute, et surtout, rappelez-vous de ceci; même lorsque vous traverserez un moment difficile, certaines personnes donneraient tout ce qu’elles ont pour prendre votre place. Alors, peu importe ce qui arrive cette saison, est-ce qu’on se voit à la ligne d’arrivée?

Pierre-Luc Cartier, ambassadeur Je Cours Qc en collaboration avec notre cause associée, la Fondation IUCPQ.

 

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