Le Québécois de 37 ans et originaire de Shawinigan, Pierre-Olivier Jacques, l’a fait.
Sept marathons. Sept jours. Sept continents.
Le tout en avion, en décalage horaire permanent, avec des nuits de sommeil moins qu’optimales. Pour beaucoup de personnes, c’est un concept extrême.
Pour lui, c’était son défi de 2025 et il l’a relevé avec brio en décrochant une impressionnante 2e place au classement général du World Marathon Challenge 2025.
Une année 2025 complètement folle
Avant même de mettre les pieds dans l’avion du World Marathon Challenge (WMC) en novembre 2025, Pierre-Olivier avait déjà complété 12 marathons depuis janvier 2025, dont celui de Miami, Tokyo, Copenhague, Berlin, Munich et Cologne.
Son objectif personnel : compléter les six World Marathon Majors (Tokyo, Boston, Londres, Berlin, Chicago et New York)avant que le 7e soit officiellement ajouté.
Bref, 2025 était déjà bien entamée. Mais c’est un article sur ce défi hors du commun envoyé par sa conjointe qui lui donne l’idée de se lancer : « Je voulais faire le World Marathon Challenge avant mes 40 ans, mais rendu là, je me suis dit : plus je le fais jeune, mieux je vais récupérer. »
Et surtout : il voulait que sa fille de 2 ans soit fière de son père.

Le World Marathon Challenge en bref
Le WMC, c’est :
Chaque marathon se déroule dans un pays différent, puis on rembarque immédiatement vers la prochaine destination. Une boucle mondiale express qui pousse le corps et l’esprit à leur limite.
Cape Town (Afrique du Sud) : le premier marathon
Son premier marathon s’est déroulé dans des conditions idéales. De quoi bien commencer l’expérience.

L’Antarctique
C’est là où tout a basculé.
Alors que la température prévue était d’environ-4 °C, la température réelle se situait davantage entre -12 °C et -20 °C. Avec des vêtements mal adaptés au froid et peu de nourriture sur lui (1 gel + 2 barres), Pierre-Olivier a terminé 2e au Marathon en Antarctique : « On disait que j’étais avantagé parce que je suis Canadien et habitué au froid. Disons que ce n’était pas nécessairement le cas cette journée-là! »

Autres podiums
Malgré les douleurs, la fatigue et les orteils enflés vers la fin de son périple, Pierre-Olivier a su continuer sur cette lancée en sécurisant la 2e place aux marathons de Perth (Australie) et d’Abou Dabi (Émirats arabes unis).
Son aventure s’est terminée avec le marathon de Miami dans une ambiance inoubliable grâce aux encouragements dynamiques des spectateurs, en plus des collègues coureurs épuisés, mais solidaires : « À ce stade, tout le monde est « magané », mais personne ne se plaint. »
Superhumain?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’a pas fait de préparation spécifique pour le WMC.
Sa routine :
Par contre, Pierre-Olivier est marqué par une philosophie précise : « En faire le plus possible. »
Sa résilience se démontre grâce à ses nombreux exploits sportifs, dont :
Ce qui le motive? Plusieurs facteurs, dont les bienfaits de l’activité physique et accumuler des médailles.
Et surtout : son père, qui a commencé à courir à 50 ans et cumule aujourd’hui plus de 50 marathons à 70 ans : « Il y a peut-être un petit côté génétique », admet-il, en observant son père.
Mais le reste, c’est 20 ans de discipline, de constance et de force mentale.
Résultat final : un podium qui fait briller le Québec
Pierre-Olivier Jacques termine 2e au classement général du World Marathon Challenge 2025, offrant une belle visibilité internationale au Canada et au Québec.
Au-delà de la performance, il garde surtout le souvenir d’un voyage humain incomparable avec 60 personnes qui vivent exactement la même chose, en même temps et unit par leur résilience.
Que vous soyez marathonien.ne chevronné.e, amateur.e de défis extrêmes ou simplement passionné.e de course à pied, le parcours de Pierre-Olivier nous rappelle une chose :
Le corps suit… quand le cœur est en mission.